Notre histoire
Cortège du syndicat CGT des métaux de la Seine [1937-1938]
Avec la dynamique du Front populaire et ses conquêtes sociales, la CGT voit son nombre d'adhérents augmenter de façon spectaculaire. © DR | IHS CGT Métallurgie
Une histoire syndicale
1936 : le Front populaire remporte les élections législatives. Partout en France, des grèves avec occupation éclatent. La lutte politique et sociale conquièrent un droit au chômage, la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, les premiers congés payés et la réduction du temps de travail.
Cette dynamique de progrès social a une traduction immédiate : en quelques mois, le nombre de syndiqués bondit de manière spectaculaire : l’Union syndicale des métallurgistes parisiens passe de 10000 adhérents en 1935 à près de 250000 en 1937.
Rien n'est trop beau pour la classe ouvrière !
Avec l'augmentation des adhésions et donc des cotisations, les métallurgistes voient les ressources financières de leur syndicat à des niveaux historiques. Avec cet argent, la CGT métallurgie met en place un réseau de réalisations sociales complet. À l'époque, pas de service public hospitalier, pas de loisirs pour les enfants des classes laborieuses, pas de prise en charge des maladies professionnelles... Le syndicat s'organise pour apporter des réponses concrètes aux problématiques des personnes mais aussi pour créer des espaces et une dynamique d’émancipation à la classe ouvrière, la vie ne peut pas se résumer au travail et à la souffrance. Ils ouvrent des colonies de vacances, des lieux de loisirs, un centre de santé (l'actuel hôpital Pierre Rouquès - Les Bluets, aujourd'hui géré par l'association sœur Croizat Santé) et une école de formation pour adultes.
Parc de loisirs Henri Gautier, Baillet-en-France, 1959. © DR | IHS CGT Métallurgie
39-45 : écraser le fascisme, conquérir la Sécu
La guerre éclate en 1939. Les espaces d'accès aux soins ou aux savoirs tout juste ouverts sont fermés. Les animateurs et animatrices de ce réseau militant d'action sociale vont pour la plupart former ou rejoindre un autre réseau militant d'action : celui de la Résistance.
Notre association et nos ESRP portent les noms de certain·es : Ambroise Croizat bien sûr, mais aussi Jean-Pierre Timbaud, ouvrier métallurgiste, syndicaliste, communiste et résistant qui sera fusillé le 22 octobre 1941 à Châteaubriant ; Suzanne Masson, ancienne formatrice et dessinatrice industrielle, syndicaliste et communiste, déportée et exécutée le 1er novembre 1943 ; Louis Gatignon enfin, ajusteur-mécanicien, lui aussi communiste, syndicaliste et résistant.
À la Libération, un événement majeur va permettre de développer considérablement l'activité sociale de la CGT : la création, en 1946, de la Sécurité sociale, imposée au prix du sang dans le programme du Conseil national de la résistance, et mise en œuvre par le ministre communiste Ambroise Croizat.
Suzanne Masson, dessinatrice industrielle, syndicaliste, communiste et Résistante, avant 1939. © DR | IHS CGT Métallurgie
Louis Gatignon, ajusteur-mécanicien, syndicaliste, communiste et Résistant, années 1950-1960. © DR | IHS CGT Métallurgie
Jean-Pierre Timbaud, ouvrier métallurgiste, syndicaliste, communiste et résistant, 1939. © DR | IHS CGT Métallurgie
Nos valeurs : liberté, solidarité, respect mutuel
Nos centres de formation pour personnes en situation de handicap sont aujourd'hui gérés par une association qui puise dans son histoire syndicale ses valeurs fondatrices : liberté, solidarité, respect mutuel.
Liberté de travailler, de choisir son métier, de se former et de prendre sa place au sein de la société sans être réduit à l’image du handicap. Solidarité avec celles et ceux qui sont confrontés aux difficultés et à l’exclusion sociale quelle qu’en soit la source, en agissant contre toutes les discriminations.
C’est la personne, son bien-être, sa formation, son accompagnement psycho-social, sa réinsertion, qui demeurent l’objet de notre mobilisation, de notre engagement et de notre implication. Accueillir toutes les personnes, dans tout ce qu’elles sont, et dans tout ce qu’elles traversent est notre ambition. Accompagner l’humain sur le chemin du devenir, qu’ils et elles se choisissent, c’est notre mission.
L’association CROIZAT Sociale & médico-sociale travaille en étroite collaboration avec l’association soeur dédiée à la filière sanitaire, l’association CROIZAT Santé. La fraternité, la solidarité et le respect mutuel sont notre point de convergence.
Défilé syndical, 14 juillet 1936. On y voit Jean-Pierre Timbaud. © DR | IHS CGT Métallurgie
Atelier de réparation de cycles du nouveau centre Suzanne Masson, 1951. © DR | IHS CGT Métallurgie
Centre Suzanne Masson, section monteuses-câbleuses-soudeuses, années 1950-1960. © DR | IHS CGT Métallurgie